Sorgues : ancien commercial dans l’industrie, Cédric Medel est désormais pilote de drone professionnel

Du drone suite à un accident de motocross

A 39 ans, Cédric Medel a choisi de franchir le pas et de changer complètement d’activité. Ancien commercial dans l’industrie, il est désormais télépilote de drone. Un projet qu’il a mené à la suite de son accident de motocross, qui l’aura immobilisé pendant un an. Après quatre mois d’ancienneté dans son nouveau job, il revient sur ce parcours et ce choix qu’il ne regrette absolument pas.

En décembre 2019, Cédric Médel, pilote de motocross amateur, se fracturait le pied sur la piste de Pernes-les-Fontaines. Deux ans plus tard, c’est sur ce même circuit qu’il nous a donné rendez-vous. Sauf que depuis, beaucoup de choses ont changé. Ancien commercial dans l’industrie, il a profité de son immobilisation pendant un an pour réfléchir à un projet de reconversion : « J’avais envie de changer, car j’avais l’impression d’avoir fait le tour de mon précédent métier. J’ai donc profité de cette période pour prendre ma décision et de lancer mon projet. » Un changement à mille lieues de son précédent milieu, puisque aujourd’hui Cédric Médel est devenu télépilote de drone professionnel.

Franchir le pas, ça fait peur car on sort de sa zone de confort

Un grand écart qui lui a demandé une formation poussée : J’étais déjà intéressé par les drones, et j’en avais déjà manipulé. Mais pour pouvoir en faire mon job, il faut être détendeur du code spécifique pour lequel on te demande de connaitre celui de l’aviation civile, et d’un diplôme pratique. Ce qui te demande une grande préparation pour ensuite recevoir le diplôme de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC)
 
 
 C’est après avoir déclaré son activité auprès de la DGAC et assuré son matériel (un drone stabilisé type MAVIC 2 PRO et un drone FPV) qu’il a pu créer son entreprise, Drone Next Level qui a donc vu le jour en décembre 2020. Un grand pas en avant pour celui qui a pu négocier une rupture conventionnelle avec son précédent employeur, et se consacrer pleinement a son projet depuis juin dernier: “Quand j’avais réfléchi à mon projet de reconversion, le drone est sorti direct, car trouvé qu’il y avait un fort potentiel dans ce secteur. Quand j’ai commencé à manipuler un drone j’ai tout de suite vu un outil de travail, et pas un jouet. Après, ce n’est jamais simple de se lancer. J’ai un crédit maison, je suis marié nous avons des enfants. Mais je n’aurai pas pris le risque si je n’avais pas eu la chance de bénéficier du chômage. J’ai l’esprit un peu plus serein.
 

JOB ou LOISIR ?

Je n’ai pas l’impression de travailler, alors que c’est vraiment du boulot, mais on reste dans une ambiance détendue. Je suis mon propre patron, et c’est ce qui est intéressant, même si je n’ai plus les mêmes avantages.
 

De salarié à travailleur indépendant, le grand écart

Basé à Sorgues celui qui vendait auparavant des pièces mécaniques pour l’industrie, propose ses services en photo et vidéos par drone pour une clientèle multiple :
“Mes premiers clients étaient des agents immobiliers pour prises de vues aériennes des biens ou alors des particuliers pour des inspections de toitures”.
Depuis Cédric MEDEL poursuit sa prospection. Il a déjà réalisé des missions drone pour la CNR sur des chantiers de dragage du Rhône ou même auprès de clubs sportifs comme l’école de pilotage de motocross de Pernes-les-fontaines (Motorsacademy). “Après cinq mois d’activité, c’est très prometteur. Il faut savoir s’organiser chaque semaine, avec un planning prédéfini, prospection terrain, bureau, montage vidéo. Mais je ne regrette absolument pas ce choix qui m’offre une certaine liberté.